Congé maternité

Durée du congé maternité 

Le congé maternité comprend le congé prénatal et postnatal. Il est fixé par loi et peut être adapté à votre situation familiale, au déroulement de votre grossesse et aux conditions de naissance de votre enfant. Il vous permet de vous reposer avant l’accouchement et après la naissance. 

Calcul de la durée du congé maternité 

Sa durée peut varier en fonction du nombre d’enfants que vous attendez et/ou du nombre d’enfants que vous avez déjà eus :

Situation familialeDurée du congé prénatalDurée du congé postnatalDurée totale du congé maternité
Vous attendez votre premier enfant6 semaines10 semaines16 semaines
Vous attendez un enfant et vous avez déjà un enfant à charge (1)6 semaines10 semaines16 semaines
Vous attendez un enfant et vous avez déjà au moins deux enfants à votre charge (1)8 semaines18 semaines26 semaines
Vous attendez des jumeaux12 semaines22 semaines34 semaines
Vous attendez des triplés ou plus24 semaines22 semaines46 semaines
(1) Un enfant est à charge s’il réside avec vous, si vous assurez financièrement son entretien (nourriture, logement, habillement) et si vous assumez à son égard la responsabilité affective et éducative. L’enfant doit vivre de façon permanente en France. Cela s’applique à tous les enfants du couple. En cas de garde alternée, les parents séparés/divorcés ayant respectivement la garde des enfants, la notion de charge du foyer est retenue et l’assurée bénéficie de l’allongement de son congé maternité si cette situation porte à 2 ou plus les enfants à charge.  

Report du congé maternité 

Avant la naissance 

Vous pouvez demander à avancer le début de votre congé prénatal de 2 semaines si : 

  • Vous attendez un enfant et que vous avez déjà au moins 2 enfants à votre charge ; 
  • Si vous avez déjà mis au monde 2 enfants nés viables. 

En cas de grossesse gémellaire, vous pouvez demander à avancer le début de votre congé prénatal de 4 semaines maximum.

Dans tous les cas, la durée de votre congé postnatal sera réduite d’autant

Vous pouvez également demander à reporter une partie de votre congé prénatal sur votre congé postnatal, pour une durée maximale de 3 semaines. 

Ce report ne peut se faire que sur prescription de votre médecin : 

  • Soit en une seule fois pour une durée maximale de 3 semaines ; 
  • Soit sous forme d’un report d’une durée fixée par votre médecin et renouvelable dans la limite de 3 semaines. 

Pour demander ce report, vous devez adresser une demande écrite à la CPR en y joignant un certificat de votre médecin ou de votre sage-femme attestant que votre état de santé vous permet de prolonger votre activité professionnelle avant la naissance. 

Vous devez réaliser cette démarche au plus tard 1 jour avant la date initialement prévue de votre congé prénatal. 

En cas d’arrêt de travail prescrit pendant la période de report (que cet arrêt soit en relation ou non avec votre grossesse), le report est annulé. Votre congé prénatal débute alors dès le premier jour de votre arrêt de travail. La durée du report sur votre congé postnatal sera réduite d’autant. 

Congé pathologique

En cas de risques ou de complications qui peuvent mettre en danger la santé et la vie de votre enfant, votre grossesse est appelée « pathologique ». A ce titre, vous pouvez bénéficier d’une période supplémentaire de congés au cours de la période prénatale. 

Le congé pathologique peut être prescrit par votre médecin, au cours de la période prénatale, dès lors que vous avez déclaré votre grossesse. 

Le congé pathologique peut être prescrit en une ou plusieurs fois dans la limite de 14 jours maximum. Il ne peut être reporté sur la période postnatale. Les sorties sont autorisées pendant toute la durée du congé.

Après la naissance 

  • En cas d’accouchement prématuré : la durée totale de votre congé maternité n’est pas réduite. Le congé prénatal non pris est automatiquement reporté sur le congé postnatal. 
  • En cas d’accouchement tardif : la durée du congé postnatal reste identique à la durée initialement prévue.
  • En cas d’allaitement : Il n’existe pas de congé spécifique pour allaitement. Votre congé postnatal ne pourra donc pas être prolongé si vous allaitez votre bébé. 

Accouchement à plus de 6 semaines avant la date prévue 

Si votre enfant est hospitalisé dans un établissement disposant d’une structure de néonatalité ou de réanimation néonatale, vous pouvez bénéficier d’une indemnisation supplémentaire. 

Vous devez justifier l’hospitalisation de votre enfant en demandant à l’établissement de santé un bulletin d’hospitalisation à son nom et l’adresser à la CPR. 

Hospitalisation de l’enfant au-delà de 6 semaines après sa naissance 

  • Vous avez la possibilité d’interrompre votre congé maternité. Vous pouvez reprendre votre activité et demander reporter le reliquat de votre congé postnatal à sa date de sortie d’hospitalisation ; 
  • Le père, le / (la) conjoint(e) de la mère, ou toute personne liée par un Pacs ou vivant maritalement avec elle, peut demander le report de tout ou partie de la période d’indemnisation à laquelle il peut prétendre à la date de fin de l’hospitalisation de l’enfant. 

Décès de l’enfant ou de la mère après l’accouchement 

  • Si l’enfant n’est pas né vivant ou s’il est décédé alors qu’il était né avant 22 semaines d’aménorrhée ou que son poids de naissance était inférieur à 500 grammes, vous bénéficiez d’un arrêt maladie ; 
  • Si l’enfant n’est pas né vivant ou s’il est décédé alors qu’il était né à partir de la 22e semaine d’aménorrhée ou que le poids de l’enfant à la naissance est d’au moins 500 grammes, vous bénéficiez du congé maternité pour la durée du repos observé. 

En cas du décès de la mère pendant le congé postnatal (qui débute à la date d’accouchement), le père peut bénéficier du congé postnatal de celle-ci et percevoir des indemnités journalières, sous condition de cesser son activité professionnelle. Si le père ne demande pas le paiement de ces indemnités, le conjoint de la mère, ou la personne liée à elle par un Pacs ou vivant maritalement avec elle, peut en bénéficier. 

Indemnités journalières

Régime spécial

Pour les salariés au statut SNCF, votre employeur assure votre maintien de salaire. De ce fait, aucune indemnité journalière ne vous sera versée.

Régime général

Ces informations concernent les contractuels SNCF, salariés d’une autre entreprise ferroviaire relevant du régime général.

Conditions à remplir 

En tant que salariée, sous réserve de conditions requises, vous pouvez bénéficier d’indemnités journalières (IJ) pendant votre congé maternité. 

Pour prétendre au versement de ces prestations, vous devez : 

  • Justifier de 6 mois d’affiliation au titre d’assurée sociale exerçant une activité professionnelle, à la date prévue de votre accouchement.  
  • Et avoir travaillé au moins 150 heures sur la période des 3 mois ou 90 jours qui précèdent votre arrêt de travail.
    Exemple : Pour un arrêt de travail débutant le 1er janvier 2024, vous avez droit aux IJ si vous avez travaillé au moins 150 heures entre le 1er octobre 2023 et le 31 décembre 2023 ; 

Ou

  • Avoir cotisé sur un salaire au moins égal à 1 015 fois le montant du Smic horaire au cours des 6 mois précédant l’arrêt de travail.
    Exemple : Pour un arrêt de travail débutant le 1er janvier 2024, vous avez droit aux IJ si entre le 1er juillet 2023 et le 31 décembre 2023, votre rémunération a été au moins égale à 11 824,75 € (1 015 x 11,65 €) (1). 

(1) Calculé sur la base horaire du Smic au 1er janvier 2024. 

Pour le paiement des indemnités journalières, vous n’avez aucune formalité à accomplir. 

Votre employeur doit adresser une attestation de salaire à la CPR dès le début de votre congé prénatal. Ce document permet de vérifier que vous remplissez les conditions pouvant donner lieu à des indemnités journalières et d’en calculer le montant.

Montant des indemnités journalières 

Base de calcul 

Le montant de vos indemnités journalières est calculé sur les salaires des 3 mois précédant votre congé maternité. 

Vos salaires sont pris en compte dans la limite du plafond mensuel de la sécurité sociale en cours (3 864 € au 1er janvier 2024). 

Au 1er janvier 2024, le montant maximum de l’indemnité journalière maternité est de 100,36 € par jour après déduction des 21 % de charges (CSG et CRDS). 

Versement des indemnités journalières 

Après étude de votre dossier et après versement du 1er paiement, les indemnités journalières vous sont versées en moyenne tous les 14 jours par la CPR. 
En cas de maintien de salaire par votre employeur pendant le congé maternité, ce dernier pourra demander une subrogation. Les indemnités journalières seront donc réglées directement à votre employeur par la CPR. 

Elles sont versées pendant toute la durée du congé maternité, sans délai de carence y compris pour les samedis, dimanches et jours fériés. 

Les décomptes de paiement de vos indemnités journalières de maternité doivent être conservés sans limitation de durée, au même titre que vos bulletins de salaire. Ils justifient vos droits à la retraite. 

Indemnités journalières et impôt 

Les indemnités journalières maternité sont soumises à : 

  • La CSG et la CRDS. Un montant forfaitaire de 21 %, correspondant à la part salariale des cotisations sociales et contributions obligatoires (CSG et CRDS), est déduit avant versement ; 
  • L’impôt sur le revenu. 
Formulaire de satisfaction