Comment choisir sa contraception
La contraception permet d’éviter une grossesse non désirée. Il existe plusieurs méthodes contraceptives et chacune a ses avantages et ses inconvénients. La meilleure contraception est celle que la femme, ou le couple, choisit, selon son mode de vie, son état de santé, sa situation de vie et ses pratiques sexuelles.
Quels sont les moyens de contraception existants ?
Il existe beaucoup de moyens de contraception différents, cela permet de choisir celui le plus adapté à votre situation personnelle. Voici quelques exemples :
- Le préservatif, masculin ou féminin, un moyen de contraception efficace à condition d’être utilisé lors de toute pénétration vaginale et quel que soit le moment du cycle. Les préservatifs peuvent être utilisés seuls ou en association avec un autre moyen de contraception (pilule, implant, patch, stérilet).
- La pilule contraceptive, la méthode la plus utilisée en France : un comprimé à prendre quotidiennement et à heure fixe pendant 21 ou 28 jours, selon le type de pilule.
- L’anneau vaginal : un anneau souple contenant 2 types d’hormones, un oestroprogestatif et un progestatif, à placer soi-même dans le vagin.
- Le stérilet ou dispositif intra-utérin (DIU) : est un dispositif contraceptif en forme de T, prescrit et inséré par un médecin ou une sage-femme dans l’utérus. Il en existe 2 types : au cuivre ou lévonorgestrel (une hormone de synthèse).
- Le patch contraceptif : un patch contenant 2 types d’hormones, à coller soi-même sur la peau une fois par semaine pendant 3 semaines.
- L’implant contraceptif : un bâtonnet de 4 cm de long et 2 cm de large contenant un progestatif, inséré sous la peau du bras. Il est efficace pendant 3 ans.
Quel que soit le moyen de contraception que vous choisissez, le préservatif (masculin ou féminin) est le seul contraceptif qui protège du VIH et de la plupart des infections sexuellement transmissibles (IST).
Une information complète sur tous ces contraceptifs, mais également sur le diaphragme, les spermicides … est disponible sur le site choisirsacontraception
Qui peut prescrire un moyen de contraception ?
Votre médecin traitant, votre gynécologue ou votre sage-femme sont là pour vous aider à choisir la méthode qui vous convient le mieux et vous la prescrire. Il est possible de consulter directement un gynécologue ou une sage-femme sans passer par votre médecin traitant. Vous devez toutefois avoir déclaré un médecin traitant pour être remboursé à votre taux habituel.
Les Centres de santé sexuelle (Css) assurent des consultations de contraception ainsi que des actions de prévention portant sur la sexualité et l’éducation. Ils peuvent délivrer gratuitement la contraception aux jeunes filles mineures souhaitant garder le secret ainsi qu’aux femmes majeures n’ayant pas de couverture sociale. Il en existe dans tous les départements. Vous pouvez consulter la liste des Centres de santé sexuelle sur le site du ministère de la Santé et de la Prévention.
Quelle contraception quand on fume ?
Fumer abime les parois des vaisseaux sanguins et peut rétrécir certaines artères. De son côté, l’œstrogène contenu dans la plupart des pilules contraceptives et autres contraceptions hormonales épaissit le sang. L’association de la pilule et du tabac affecte la circulation sanguine et peut entrainer de nombreuses maladies cardiovasculaires. C’est donc un élément important à prendre en compte dans le choix de votre contraception.
Les risques d’accident cardiovasculaire chez les femmes qui fument et qui prennent la pilule augmentent avec l’âge et multiplient par 20 le risque de développer une maladie cardiovasculaire.
Si vous fumez, votre médecin recherchera la présence d’autres facteurs de risque cardiovasculaire qui s’ajouteraient à votre tabagisme : âge, antécédents familiaux d’accidents cardiovasculaires, hypertension, diabète… Il tiendra compte de l’ensemble de ces facteurs pour vous conseiller une contraception.
Bon à savoir
Si vous souhaitez arrêtez de fumer, en appelant le 39 89 vous pouvez être aidée dans votre démarche et accompagnée gratuitement par un tabacologue.
Quelles sont les modalités de prise en charge ?
Les conditions de prise en charge
Les pilules contraceptives de 2ème génération, les implants contraceptifs, les dispositifs intra-utérins (stérilet), les diaphragmes et les progestatifs injectables sont pris en charge par la CPR. Ils sont délivrés en pharmacie sur prescription médicale, pris en charge à 100% et sans avance de frais pour les jeunes femmes de moins de 26 ans ou remboursés au taux du bénéficiaire pour les femmes de plus de 26 ans.
Pour les femmes et les hommes de moins de 26 ans, certains préservatifs sont pris en charge à 100% sans prescription médicale et sans minimum d’âge. Il s’agit des préservatifs suivants :
- Pour les hommes : les préservatifs des marques « Eden », « Sortez couverts ! », « Be Loved », « Terpan » et « Manix Classic » ,
- Pour les femmes : les préservatifs de la marque « Ormelle » (la gratuité porte sur les paquets de 5 et de 10 préservatifs) et ceux de la marque « So sexy & smile » (la gratuité porte sur les paquets de 3 et de 10 préservatifs)
Pour les personnes âgées de 26 ans et plus, ces contraceptifs sont remboursés dans les conditions habituelles sur présentation de la prescription d’un médecin ou d’une sage-femme.
Pour obtenir la délivrance d’une boîte de préservatifs, il suffit de vous rendre en pharmacie et de présenter votre carte Vitale ou une attestation de droits (téléchargeable dans votre Espace personnel ou votre compte ameli) ou à défaut votre pièce d’identité. Pour les personnes mineures, une simple déclaration sur l’honneur suffit à justifier son âge ou son statut d’assuré social. Elles peuvent, si elles le souhaitent, demander le secret de la délivrance.
La contraception d’urgence hormonale (aussi appelée « pilule du lendemain » ou « pilule de contraception d’urgence ») peut être délivrée en pharmacie, gratuitement, sans prescription médicale et sans avance de frais, à toute femme mineure ou majeure.
Si la durée de validité de votre prescription de pilule est expirée
Pour éviter toute interruption de traitement entre deux consultations, une infirmière peut renouveler, sous certaines conditions, votre prescription datant de moins d’un an, pour une durée supplémentaire de 6 mois maximum. Les pharmaciens peuvent également vous délivrer votre pilule contraceptive pour une durée supplémentaire de 6 mois dans les mêmes conditions (prescription initiale datant de moins d’un an).
La CPR ne prend pas en charge :
- les pilules de 3ème et 4ème génération, les patchs contraceptifs, les anneaux vaginaux, les capes cervicales délivrés en pharmacie sur prescription médicale,
- les spermicides et les préservatifs féminins délivrés en pharmacie sans prescription médicale à l’exception de ceux de la marque « Ormelle » (la gratuité des paquets de 5 et de 10 préservatifs) et ceux de la marque « So sexy & smile » (la gratuité des paquets de 3 et de 10 préservatifs),
- les préservatifs masculins en vente libre sauf 5 marques « Eden », « Sortez couverts ! », « Be Loved », « Terpan » et « Manix Classic ».
A noter
Certains contraceptifs sont gratuits dans les Centres de santé sexuelle (Css) pour les jeunes filles mineures et les femmes majeures n’ayant pas de couverture sociale.
Les préservatifs masculins sont gratuits dans les Centres de santé sexuelle et dans les centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic (CeGIDD) des infections par les virus de l’immunodéficience humaine (VIH), des hépatites virales et des infections sexuellement transmissibles (IST).
Les complémentaires santé peuvent éventuellement prendre en charge tout ou partie des frais qui ne sont pas remboursés par la CPR si le contrat souscrit le prévoit, n’hésitez pas à vous renseigner.
Les Centres de santé sexuelle assurent des consultations de contraception ainsi que des actions de prévention portant sur la sexualité et l’éducation. Ils peuvent délivrer gratuitement la contraception aux jeunes filles mineures souhaitant garder le secret ainsi qu’aux femmes majeures n’ayant pas de couverture sociale. Il en existe dans tous les départements. Vous pouvez consulter la liste des Centres de santé sexuelle sur le site du ministère de la Santé et de la Prévention.
La contraception pour les moins de 26 ans
Afin de lutter contre le renoncement à la contraception pour des raisons financières et de faciliter l’accès à la contraception, un parcours sans avance de frais a été mis en place pour les femmes et les hommes de moins de 26 ans.
Cette mesure prévoit la prise en charge des consultations, des actes et des contraceptifs suivants :
- Pour les femmes et les hommes, la première consultation de contraception et de prévention des maladies sexuellement transmissibles (CCP),
- Pour les femmes de moins de 26 ans :
- une consultation de suivi réalisée par un médecin ou une sage-femme lors de la première année d’accès à la contraception,
- une consultation annuelle réalisée, à partir de la 2e année d’accès à la contraception, par un médecin ou une sage-femme. Cette consultation est essentielle pour que chaque femme puisse échanger avec un professionnel de santé sur la solution de contraception la plus adaptée à sa situation, réaliser les examens physiques (examen des seins) et gynécologiques (frottis) nécessaires et avoir accès à un suivi régulier.
- les contraceptifs remboursables. La gratuité concerne les pilules de 2e génération, les implants contraceptifs hormonaux, les DIU (stérilets) hormonaux ou au cuivre, les diaphragmes, les préservatifs masculins des marques « Eden », « Sortez couverts ! », « Be Loved », « Terpan » et « Manix Classic » et les préservatifs féminins des marques « Ormelle » et « So sexy & smile ».
- les actes donnant lieu à la pose, au changement ou au retrait d’un contraceptif,
- certains examens de biologie médicale liés à la contraception (glycémie à jeun, cholestérol total et tri-glycérides), une fois par an.
Attention, cette prise en charge à 100% ne couvre pas les éventuels dépassements d’honoraires, notamment pour les consultations (médicales, gynécologiques). Faites le point avec votre médecin lors de la prise de rendez-vous.
Pour les jeunes filles mineures, la contraception est protégée par le secret
Pour faciliter l’accès à la contraception des jeunes filles mineures, un parcours protégé par le secret est mis en place. Le consentement parental n’est pas requis pour la prescription, la délivrance ou l’administration de contraceptifs aux mineures. Chaque professionnel de santé garde l’identité de la jeune fille pour lui. La CPR ne transmet aucun décompte de prestations maladie concernant les actes réalisés.
Ce dispositif est soumis à quelques conditions :
- Vous devez être mineure.
- Vous devez présenter à chacun des professionnels de santé (médecin ou sage-femme, laboratoire d’analyse médicale, pharmacien) un justificatif d’affiliation à la CPR à jour (carte Vitale ou attestation de droits). Si vous ne pouvez présenter de justificatif, parlez-en au professionnel de santé qui vous proposera une solution adaptée.
- Si vous le souhaitez, vous devez demander à chacun des professionnels (médecin ou sage-femme, laboratoire d’analyse médicale, pharmacien) de bénéficier du secret.
Attention
La prescription d’un contraceptif à une mineure doit se faire sur une ordonnance ISOLÉE afin de permettre la délivrance en toute confidentialité.
Comment prévenir les Infections Sexuellement Transmissibles (IST)
Les infections sexuellement transmissibles (IST) sont des infections dues à des bactéries, virus et parasites, transmis lors de relations sexuelles non ou mal protégées. Certaines se transmettent aussi de la mère à son enfant pendant la grossesse et l’accouchement. Il existe plus de 30 IST.
Les 8 plus fréquentes sont :
- 4 maladies bactériennes qui, si diagnostiquées, peuvent être guéries : la syphilis, la gonorrhée, la chlamydiose et la trichomonase,
- les 4 autres sont des infections virales : l’hépatite B, l’herpès génital, le VIH et le papillomavirus humain (HPV), incurables, selon le type de virus.
Chaque jour dans le monde, plus d’un million de personnes contractent une IST, asymptomatique dans la majorité des cas.
Les IST se transmettent très facilement et certaines, comme la chlamydiose, n’ont pas toujours de symptômes visibles. Parfois des signes anormaux peuvent apparaitre, notamment sur les organes génitaux : des rougeurs, irritations, douleurs au bas ventre, écoulement vaginal, brûlures en urinant, ganglions à l’aine, petites verrues …
Il ne faut pas attendre d’avoir des symptômes pour agir, la plupart des IST se soignent facilement et efficacement si elles sont détectées tôt.
Si vous avez un doute sur une éventuelle contamination, parce que vous avez été dans une situation à risque comme un rapport sexuel non protégé avec un nouveau partenaire, n’hésitez pas à en parler à votre médecin traitant, votre gynécologue ou votre sage-femme, ou adressez-vous à un centre de dépistage.
Le dépistage est possible dans différents lieux :
- Les laboratoires de biologie médicale – le dépistage du virus de l’immunodéficience humaine (VIH) est accessible sans ordonnance, sans rendez-vous et sans avance de frais.
- Les centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic (CeGIDD) des infections par le VIH, des hépatites virales et des IST. Des CeGIDD existent dans chaque département. Les examens et les traitements y sont gratuits et anonymes.
- Les centres de santé sexuelle – la liste des centres est disponible sur le site IVG.gouv.
- Les centres de PMI (protection maternelle et infantile) peuvent également proposer un dépistage gratuit du virus du sida, des hépatites et parfois des autres IST.
- Les associations de lutte contre le sida proposent la réalisation gratuite de Trod.
- Les PASS (permanence d’accès aux soins de santé pour personnes en situation de précarité) offrent un accès aux soins aux personnes les plus démunies, sans couverture médicale.
Avec « Mon test IST », le dépistage des IST est plus facile depuis le 1er septembre 2024
Depuis le 1er septembre 2024, il est possible de demander sans ordonnance et sans rendez-vous le dépistage de 4 infections sexuellement transmissibles (IST), en plus du VIH, en laboratoire de biologie médicale. Ce dispositif appelé « Mon test IST » vient compléter et remplacer « VIH Test » – le dépistage du VIH déjà accessible en laboratoire sans ordonnance depuis 2022.
Les IST concernées sont les plus fréquentes : gonorrhée, chlamydiose, hépatite B et syphilis. Le dépistage de ces 5 IST est pris en charge à 100 % par la CPR pour les moins de 26 ans. Pour les plus de 26 ans : le dépistage du VIH est pris en charge à 100 % par la CPR ; celui des 4 autres IST est pris en charge dans les conditions habituelles du bénéficiaire.
Comment bénéficier de « Mon test IST » ?
« Mon test IST » concerne tous les assurés et leurs ayants droit ainsi que les bénéficiaires de l’aide médicale d’État (AME).
Il suffit de se présenter à un laboratoire de ville ou hospitalier et de demander à bénéficier d’un dépistage dans le cadre de « Mon test IST ». Un autoquestionnaire sera à remplir pour définir les IST à dépister et les prélèvements adaptés.
En cas de test positif
Le biologiste informe la personne par téléphone ou lors de sa venue au laboratoire. Pour le suivi médical, il l’oriente vers un médecin, une sage-femme, un centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic (Cegidd) ou une structure hospitalière.
Comment se protéger des IST ?
Pour se protéger et protéger votre partenaire, utilisez un préservatif. Utilisés correctement, les préservatifs sont les seuls moyens de se protéger des IST, y compris le VIH, transmissibles lors d’un acte sexuel avec pénétration. Les préservatifs protègent également contre les grossesses non désirées dans les relations sexuelles mutuellement consenties.
Bon à savoir
5 marques de préservatifs masculins, « Eden » et « Sortez couverts ! », « Be Loved », « Terpan » et « Manix classic » et 2 marques de préservatifs féminins « Ormelle » et « So sexy & smile » sont remboursées à 100% par la CPR sans prescription médicale pour toute personne de moins de 26 ans, sans minimum d’âge.
N’oubliez pas la vaccination contre l’hépatite B et les infections à papillomavirus
Des vaccins sûrs et efficaces existent contre deux IST : l’hépatite B et les infections à papillomavirus (HPV).
La vaccination contre l’hépatite B est obligatoire pour les nourrissons depuis le 1er janvier 2018 et recommandée pour ceux nés avant cette date. Elle est réalisée par une injection à 2 mois, 4 mois et 11 mois.
Le vaccin contre les papillomavirus est recommandé pour toutes les jeunes filles et garçons âgés de 11 à 14 ans révolus. En rattrapage, le vaccin est recommandé pour les personnes des deux sexes de 15 à 19 ans révolus non encore vaccinées. Pour les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH), la vaccination HPV est recommandée jusqu’à l’âge de 26 ans en prévention des lésions pré-cancéreuses anales, des cancers anaux et des condylomes.
Pour en savoir plus sur la vaccination HPV, cliquez ici
Et parce qu’il n’est pas toujours facile de parler de sexualité avec son adolescent, pour vous accompagner dans cette démarche, la CPR met à votre disposition le dépliant
Info Plus
Les CRIPS (Centres Régionaux de compétences pour le traitement de l’information et de la documentation sur le VIH-sida, les hépatites, les usages de drogues et les conduites à risque des jeunes) reçoivent les jeunes et organisent des séances d’éducation sexuelle.
Les professionnels de santé sont là pour vous informer, vous aider à choisir la contraception qui vous convient et vous la prescrire. N’hésitez pas à leur en parler.
Contacts utiles :
Fil Santé Jeunes
Appel anonyme, 7j/7, de 8h00 à minuit :
0 800 235 236 depuis un poste fixe (appel gratuit)
01 44 93 30 74 depuis un portable (appel non surtaxé)
Sources :